- Auteur Marie Celine SOLERIEU
- Temps de lecture 9 min
Les Nuits de l’Enclave : un festival de théâtre et d’éducation populaire
Le Festival des Nuits de l'Enclave, c'est un festival de théâtre en saison estivale qui clôture une année d'actions pédagogiques culturelles, résidence d'auteurs, créations sur le Territoire de l'Enclave des Papes, entre la Drôme Provençale et le Nord Vaucluse .
Le Festival les Nuits de l'Enclave 2018, du 16 au 29 Juillet
Cerise sur le gâteau, ces quinze jours de juillet sont le fruit de rencontres et d'actions culturelles menées tout au long de l'année par Gilbert Barba, directeur du Festival, accompagné de toute son équipe .
Une programmation riche et éclectique qui allie parfaitement théâtre contemporain et classique, comédiens avertis connus du public et jeunes talents, accueil d'un public local ou passager, créations en résidence ou productions en tournée .
La rencontre et la joie, âme du Festival Les Nuits de l'Enclave
Depuis quelques années, le Festival les Nuits de l'Enclave finit sa saison sous le signe du rire, clôturé par un spectacle de clowns qui réunit petits et grands autour du théâtre. De même que des cabarets sont proposés à chaque issue de spectacle pour se quitter de manière conviviale devant une dégustation de vins locaux et permettre la découverte de talents régionaux et de leurs répertoires variés.
Programme du Festival les Nuit de l'Enclave
Les Fantômes de la rue papillon - Dominique Coubes
Lundi 16 juillet 21h30 - Espace Jean-Baptiste Niel - Valréas Filprod production Avec Michel Jonasz, Eddy Moniot et la participation amicale de Judith Magre
Entre rire et émotion Les Fantômes de la rue papillon évoque, grâce à une facture très moderne (lumières,
son, vidéo), la nécessité de rester vigilants face à toute forme d’exclusion, de racisme et d’antisémitisme ;
une véritable piqûre de rappel intergénérationnelle dont nous avons grand besoin par les temps qui courent.
L’histoire des hommes a traversé des heures sombres, mais n’oublions pas que l’espoir, la générosité et le regard
bienveillant sur l’autre sont autant de sentiments salvateurs. Joseph et Haïssa éveillent nos consciences sur le
monde d’hier, d’aujourd’hui et celui de demain…
Tudor toute seule, d'après Victor Hugo
Mercredi 18 juillet - 21H30 - Place de l'Eglise - Richerenches Production Les Non Alignés Théâtre des Clochards Célestes - Lyon (coproduction et résidence) Théâtre National Populaire - Villeurbanne (résidence) Huit lieux, quatorze personnages, une actrice : Clémence Longy
Le projet "Tudor toute seule" est une création complexe qui vise à ramasser en 1h30 et pour une seule actrice le drame politique de “Marie Tudor”, deuxième des quatre pièces en prose de Victor Hugo. Ce sera en réalité un faux seul en scène, car la comédienne sera constamment en dialogue avec une grande machine sonore, qu’elle contrôlera au début et qui la dépassera, au fur et à mesure que le personnage qu’elle incarnera, Marie Tudor, perdra le pouvoir.
Ploutos Dieu de l'Argent - d'après Aristophane
Vendredi 20 juillet - 21H30 - Place Emile Colongin - Grillon Compagnie Le Théâtre en pierres dorées Avec Stéphane Bernard (Ploutos, Le Sycophante, Hermès), Amandine Blanquart (Pauvreté, Femme, L’Esclave), Damien Gouy (Carion), Benjamin Kérautret (Blepsidème, Juste, Le Prêtre), Clément Morinière (Chrémyle), Julien Tiphaine (Les Laboureurs, La Vieille)
Présenter un texte ancien comme Ploutos d’Aristophane, c’est d’abord aller chercher un ton, celui de la comédie, qui permet immédiatement une détente du public là où parfois l’écriture contemporaine mise sur la morosité. L’auteur excelle dans l’art d’aborder des thèmes graves, qui concernent directement l’auditoire, avec pédagogie et légèreté. A l’époque de l’hyper-mondialisation, de la toute puissance des lobbies, l’argent est bel et bien une notion qui continue de secouer notre monde. Ploutos est bien le dieu le plus vénéré aujourd’hui et il semble que seuls certains aient le pouvoir de le manipuler à leur guise. Chrémyle aurait-il donc commis la faute originelle qui nous aurait conduit à cette situation ?
Clément Morinière
Le Sicilien ou l'amour peintre de Molière
21/23/24 juillet - 19H00 - Visan / Grillon / Richerenches Compagnie Le Théâtre en pierres dorées Créé en 2014 - Farce Musicale Mise en scène : Benjamin Kerautret Avec Julien Gauthier, Damien Gouy, Benjamin Kerautret, Clément Morinière, Amandine Blanquart
Comédie en un acte, en prose, de Molière, elle a été représentée pour la première fois à Saint-Germain-en-Laye, en février 1667, insérée dans la quatorzième et dernière entrée du Ballet des Muses, puis a été représentée à Paris, au théâtre du Palais-Royal, le 10 juin de la même année. Molière jouait lui-même le rôle de Don Pèdre. Beaumarchais se serait inspiré de cette aimable comédie pour son Barbier de Séville. Le Sicilien est, de toutes les pièces en prose de Molière, celle qui contient le plus de vers blancs. Grâce à la musique de Lulli, le Sicilien a pu passer pour le premier des opéras comiques français.
Benjamin Kerautret
Sur la Route de Madison de Robert James Waller
Samedi 21 Juillet - 21H30 - Espace Jean Baptiste Niel - Valréas Production 984 Productions Soutien ADAMI Coréalisation Théâtre du Chêne Noir Avec Clémentine Célarié, Aurélien Recoing, Gérald Cesbron
Dans cette adaptation théâtrale, le metteur en scène Anne Bouvier a choisi de représenter cette histoire d’amour
mythique à travers l’objectif de l’appareil photo de Robert Kincaid. Elle reprend ainsi les éléments marquants
du livre de Robert James Waller et du film de Clint Eastwood, tout en insistant sur le mélange de passion et de
frustration qui caractérise leur histoire d’amour.
L'Avare de Molière
Mercredi 25 Juillet - 21H30 - Espace Jean Baptiste Niel - Valréas Production Cie L’Aurore boréale Coproduction Théâtre de Suresnes Jean Vilar Mise en scène : Jacques Osinski Avec Christine Brücher, Clément Clavel, Jean-Claude Frissung, Delphine Hecquet, Alice Le Strat, Alain Payen, Arnaud Simon, Grégoire Tachnakian
Dans un décor réaliste, contemporain, j'ai envie d'observer cette vie de famille, comme on observe par le trou de la serrure . L'Avare est une pièce étrange : commencée comme un drame dans les deux premières scènes, elle s'affirme en comédie pour finir dans un invraisemblable romanesque. J'ai envie de la monter comme un roman policier : avec un vrai suspens. Je pense à certains faits divers : la famille Pastor, le meurtre de Bernard Mazières par son fils ... Comme souvent d'ailleurs dans les romans policiers, il y a une fausse piste (cette fausse marquise évoquée par Frosine pour appâter Harpagon). Comme dans les romans policiers, la vérité des âmes éclate sans masque. A l’abri du cercle Elle dit une vérité crue : la famille n’est pas le cercle de douceur que le XIXe siècle voulut idéaliser. Molière la met à sac sans hésiter. Contrairement à ce qui se passe dans Tartuffe, l’ennemi vient de l’intérieur.
Jacques Osinski
Le Bourgeois Gentihomme d'après Molière
Vendredi 27 Juillet - 21H30 - Espace Jean Baptiste Niel - Valréas Compagnie Agence de Voyages Imaginaires Mise en Scène : Philippe Car Avec : Philippe Car, Valérie Bournet, Nicolas Delorme, Claire Leyat, Vincent Trouble
Dans notre adaptation le personnage de Jourdain et les deux jeunes premiers sont joués par des acteurs. Tous les autres personnages sont joués par des marionnettes, grandes et petites. Dorante, le noble, par un robot, télécommandé.
Passionnés dès le départ par le Bunraku, art de scène traditionnel japonais, théâtre de grandes marionnettes, nous nous sommes laissés influencer par la culture japonaise, source intarissable d’inspiration, à travers un voyage d’étude à Tokyo qui constitua le début de notre travail.
Monsieur Mouche : Un univers à la Tati
Samedi 28 Juillet - 21H30 - Place Humbert II - Visan Compagnie Gorgomar Solo clownesque musical Production Compagnie Gorgomar, Théâtre de Grasse. Spectacle de et par Thomas Garcia sur une idée d’Aurélie Péglion
« Enfant, mon père m’encourageait à grimper sur la table de la cuisine pour faire mes imitations de Joe Dassin et d’Elvis Presley. Aujourd’hui encore, avant de monter sur scène je pense à lui. Pas à Joe Dassin, à mon père. Il m’a toujours encouragé à cultiver l’humour et l’autodérision, m’entraînant sur la voie puissante de la connerie noble, touchante et humaine grâce à laquelle nous prenons conscience de nos défauts en riant de nous-mêmes avec les autres.
J’emprunte avec "Monsieur Mouche" le chemin du burlesque, mêlant humour physique et chanson. Le rire est mon mode de communication. Il me permet de dissiper les tensions, de moins subir le poids de la vie. Dans cette période violente et triste, je reste convaincu que les clowns ont une fonction de catharsis sociale.
Au delà de leur qualité première - faire rire - ces éveilleurs d’âmes permettent de bâtir une société plus juste et plus drôle. »
Thomas Garcia
Franito de Patrice Thibaud
Spectacle de Clôture :
Dimanche 29 Juillet - 21H30 - Espace Jean Baptiste Niel - Valréas Production Théâtre de Nîmes - scène conventionnée pour la danse contemporaine. Conception : Patrice Thibaud Mise en scène : Patrice Thibaud et Jean-Marc Bihour Chorégraphie : Fran Espinosa Musique originale : Cédric Diot Interprétation : Patrice Thibaud et Fran Espinosa Danse et chant : Fran Espinosa Guitare : Cédric Diot
« Dès notre première rencontre, j’ai eu envie de monter un spectacle avec ce danseur et chanteur aussi talentueux
qu’atypique qu’est Fran Espinosa. Ce qui m’a plu immédiatement chez lui, c’est l’alchimie entre son talent, son physique et sa personnalité. Loin de l’image d’Épinal du danseur de flamenco élancé et ténébreux, Fran est comme sorti d’un tableau de Botero. Son talent, sa joie de vivre, son humour et sa générosité séduisent immédiatement. Accompagnés de son guitariste Cédric Diot, nous sommes trois sur scène pour raconter la relation parfois compliquée entre une mère espagnole et son fils prodige. Jean-Marc Bihour, qui avait collaboré à mon précédent spectacle Fair-Play, a apporté son regard décalé sur cette forme où j’ai voulu croiser théâtre, musique et danse. Loin de toute caricature, Franito est un hommage burlesque et tendre à l’art flamenco. Un art qui sublime ici les gestes du quotidien en évoquant ses thèmes forts que sont l’amour et la mort. Un clin d’oeil, aussi, à mes origines espagnoles et au premier spectacle de flamenco que j’avais vu à l’âge de deux ans en Espagne en 1966, avec maman ... »
Patrice Thibaud