- Auteur Victor Ducrest
- Temps de lecture 3 min
Le Soleil de Naples, trois ténors de l’opéra de Monte-Carlo illuminent le théâtre antique de Vaison-la-Romaine
Le Soleil de Naples a fait une pause au théâtre antique de Vaison-la Romaine, au coeur d’une tournée en Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur. Produite par les Chorégies d’Orange et soutenue par Arsud, la tournée de ces trois ténors redonne de l’énergie aux résonances de l’Italie, comme on l’aime tant, bienvenue en cet été 2020, où la culture reprend peu à peu son souffle.
Après Nice, Orange et Arles, le Soleil de Naples continue à briller en Région Sud Provence Alpes Côte d'Azur et illumine le théâtre Antique de Vaison la Romaine, en ce dimanche 26 juillet.
Le Soleil de Naples offre la chaleur de l'Italie en récital
Pour son premier spectacle estival, le théâtre antique de Vaison s’est mis à l’heure napolitaine grâce à la municipalité qui a décidé d’offrir gratuitement à ses habitants une soirée avec trois ténors des choeurs de l’opéra de Monte-Carlo. En dehors de la salle Garnier ils forment le groupe « Le Soleil de Naples ». Et pour cause : Giandomomenico Cappuccio, Pasquale Ferraro et Vincenzo di Nocera sont natifs de la capitale volcanique de la Campanie ou de ses environs.
Tous trois sont ténors. Même tessiture de voix donc, mais avec un grain qui est propre à chacun. Même choeur, même passion, mais avec des personnalité singulières.
Giandomomenico Cappuccio a commencé à étudier le piano, la composition et le chant au conservatoire d’Avellino en Campanie. Dans le rôle de « Gelindo » dans L'impresario in Angustie de Cimarosa, d’« Alfredo » dans La Traviata de Verdi, il s’est surtout produit en Italie et en Allemagne avant de rejoindre Monte Carlo.
Pasquale Ferraro est lui aussi diplômé en chant du conservatoire d’Avellino. Après une participation à différents choeurs, il débute une carrière de soliste en 2003. Il est « Rodolfo » dans La Bohème de Puccini, « Ruggero » dans La Rondine de Puccini, « Alfredo » dans La Traviata de Verdi, ou encore « Enée »dans Didon et Enée de Purcell.
Vincenzo di Nocera a chanté dans le chœur de plusieurs théâtres italiens à Salerne, à Cagliari, à Parme, à Vérone avant de rejoindre Monte-Carlo. Comme soliste, il se produit à Parme, également en Italie mais aussi en Corée du Sud et en France dans des œuvres de Verdi, Puccini, Mascagni , Leoncavallo, ou Dvorak.
Pendant une heure et demi, ce dimanche, ce sont les fameuses chansons napolitaines qui ont été mises à l’honneur. « Marechiare » (1886), « Marenariello » (1893), « Je voudrais t'embrasser » (1900), « Toi qui ne pleure pas » (1915), « Pêcheur qui vient de la mer de Pusilleco » (1925) donnent le ton : des larmes et de l’amour.
À la fois populaires et classiques, au répertoire d’Andrea Bocelli comme parfois de Pavarotti, ces chansons ont ravi un public déjà conquis qui reprenait en choeur les plus connues. Pour les chanter, il fallait trois voix puissantes qui, comme toutes les belles voix d’opéra, n’ont pas besoin d’amplification pour se faire entendre même dans un lieu ouvert comme le théâtre antique.
Comme il se devait pour des raisons sanitaires, les gradins n’étaient pas complètement remplis, mais les applaudissements ponctués de bravos sonores étaient bien là pour remercier Giandomomenico, Pasquale et Vincenzo, accompagnés au piano par Kira Parfeevets, et faire bisser le fameux « Funiculi, funicula » qui fut écrit … pour commémorer l'inauguration du funiculaire du Vésuve en 1879 !
La tournée du Soleil de Naples est produite par le festival des Chorégies d'Orange et soutenue par Arsud.
Une seule date encore pour les découvrir, à ne pas manquer :
Mercredi 29 juillet à 21h00 : Ollioules (83) - place Victor Clément
Réservations et renseignements auprès de la mairie.