- Auteur Jacques Jarmasson
- Temps de lecture 5 min
La Veuve Joyeuse, à l’heure exquise du 31 décembre à l’Opéra d’Avignon !
Pour fêter la fin d’année comme il se doit, l’Opéra Confluence du Grand Avignon a décidé de diffuser gratuitement l’opérette La Veuve Joyeuse le 31 décembre au soir. Cette mise en scène de Fanny Gioria honore remarquablement l’opérette viennoise de Franz Lehár. Soyez au rendez-vous à 20h30, prêts pour ce tourbillon festif.
En raison du protocole sanitaire et du couvre-feu qui ne permettent pas au public de se déplacer à l’occasion de la Saint Sylvestre, l’opérette de Franz Lehár « La Veuve Joyeuse », initialement prévue pour les fêtes de fin d’année, sera diffusée gratuitement le vendredi 31 décembre à 20h30 sur operagrandavignon.fr et la chaîne YouTube. A noter que ce « replay » sera disponible jusqu’au 15 janvier.
La Veuve Joyeuse
Mise en scène de Fanny Gioria
Et c’est une Veuve très Joyeuse qui est proposée ici dans une version enregistrée le 27 décembre, mise en scène par Fanny Gioria, et dont l’Orchestre National Avignon Provence est placé sous la baguette de Benjamin Pionnier, avec la complicité du chœur de l'Opéra Grand Avignon. Le grand chef, régulièrement invité par la Philharmonie de Moscou, y dirige concerts et opéras à la salle Tchaikovsky, comme notamment Roméo et Juliette de Gounod, Hamlet de Thomas. Sa carrière internationale le conduit sur les plus grandes scènes, plus spécifiquement pour l’opéra français : Carmen, Faust, Lakmé, Les Contes D’Hoffmann, Les Pêcheurs de Perles, Roméo et Juliette, Werther…
Fanny Gioria est déjà une habituée des mises en scène Avignonnaises. En décembre 2017, elle met en scène Orphée de Gluck de Berlioz à l’Opéra Confluence du Grand Avignon, en mai 2018, Carmen avec la Fabrique Opéra de Provence, à la FabricA (Avignon) et L’Elisir d’Amore en mai 2019 à l’Opéra Confluence du Grand Avignon.
L’opérette en trois actes d’après un livret de Victor Léon et Leo Stein, a été créée à Vienne le 30 décembre 1905. Fanny Gioria en a fait une adaptation qui situe l’action dans un théâtre parisien actuel. En journée les chanteurs répètent leur « Veuve Joyeuse » et le soir, place au cabaret, faisant passer le spectateur du monde du spectacle à la réalité de la vie d’artiste.
Sous la direction musicale de Benjamin Pionnier, la distribution est magnifique avec l'éblouissante Erminie Blondel (La Veuve Joyeuse Missia Palmieri) qui réussit parfaitement sa première incursion dans le monde de l'opérette, elle qui est habituée aux grands rôles d'opéras, Caroline Mutel (Nadia Popoff), Philippe-Nicolas Martin (Prince Danilo), Guillaume Paire (Baron Popoff), Baptiste Joumier (Figg), Pierre-Emmanuel Roubet (Lérida), Jean-François Baron (D’Estillac), sans oublier Samy Camps, ténor Nommé aux Victoires de la Musique Classique dans la catégorie Révélation Lyrique en 2015, qui revêt le costume de Camille de Coutançon.
La Chorégraphie d’Elodie Vella, les décors d’Eric Chevalier, les costumes d’Erick Plaza-Cochet et les lumières de Gaëtan Seurre assurent à cette prestation artistique de haut vol l’écrin idéal pour un spectacle qui, à n’en pas douter, offrira aux spectateurs via leurs écrans de la joie, du bonheur et … de l’espérance.
Depuis Franz Lehár : un peu d’histoire
C’est l’une des grandes pages de l’opérette viennoise dont le formidable succès a fait de Franz Lehár l’héritier de Johann Strauss. Depuis sa création à Vienne en 1905, le grand public ne cesse de se laisser emporter par le rythme des valses et lui réserve des triomphes mérités sur les plus grandes scènes d’opéra. Donnée en 1909 à Paris, l’adaptation française signée De Flers et De Caillavet s’impose au point d’éclipser la version originale allemande créée quatre ans plus tôt. L’œuvre offre un festival de péripéties et de personnages tout aussi truculents qu’attachants.
« Chanson de Vilya », duo du « Pavillon », duo de « L’heure exquise » et tant d’autres airs vous emporteront si joyeusement. Richesse mélodique, tourbillon festif, chorégraphies rythmées, flamboyance et champagne : voici en quelques mots l’esprit de cette Veuve Joyeuse. Ouvrage emblématique de l’opérette viennoise, ce joyau continue de charmer notre imaginaire et nous transporte au-delà des limites d’une époque. Le foisonnement des univers, la conception des décors et l’originalité des costumes offrent une relecture contemporaine, mettant en exergue la subtilité des relations entre les personnages et la dynamique festive de l’œuvre. Entre la réalité et la fiction il n’y a parfois qu’un pas… précise Fanny Gioria, metteur en scène.
Franz Lehár naît dans le royaume de Hongrie, en Autriche-Hongrie. Il est le fils aîné d'un chef de fanfare du 50e régiment d'infanterie de l'armée austro-hongroise. Lehár est surtout célèbre pour ses opérettes – dont la plus connue est La Veuve joyeuse (Die lustige Witwe) – mais il a aussi écrit des sonates, des poèmes symphoniques, des marches, et un certain nombre de valses.
Photo à la une : Erminie Blondel (Missia Palmieri) © Delestrade