- Auteur Danielle Dufour-Verna
- Temps de lecture 6 min
Auriol en Sol, la musique sous le ciel étoilé provençal du 6 au 9 juillet
Les 6, 7, 8 et 9 juillet 2023, à Auriol, sous le ciel étoilé provençal, entre les massifs du Garlaban, de la Sainte-Baume et du Regagnas, le Festival de musique classique et contemporaine Auriol en Sol prendra ses marques pour une deuxième édition flamboyante.
Vittorio Forte
Le festival Auriol en Sol est un festival de musique classique et contemporaine situé comme son nom l'indique à Auriol, tout près de Marseille, qui aura lieu pour sa deuxième édition du 6 au 9 juillet 2023. Un festival audacieux car il a le mérite d’organiser, de favoriser et de promouvoir les rencontres intergénérationnelles et l’exhibition de jeunes artistes aux capacités prometteuses, remarquable par la qualité des œuvres choisies et l’élan d’enthousiasme que ce jeune festival suscite, mais également un festival prestigieux par l’affiche des artistes invités, grands talents nationaux et internationaux. Avec deux concerts lors de la première édition, quatre cette année, ce sont huit concerts prévus l’an prochain, soit huit après-midis et huit matinées –si l’alignement des planètes le permet- nous dit Philippe Tachdjian, président et fondateur du festival Auriol en Sol.
À l’affiche du Festival Auriol en Sol 2023
Des noms prestigieux entourés de jeunes talents, piano, guitare et exposition, sont à l’affiche de ‘Auriol en Sol’. Vittorio forte, pianiste, ouvrira ‘le bal’ le 6 juillet. Suivra, le 7, le pianiste français de renommée mondiale Bernard d’Ascoli. Puis, le pianiste russe Vladik Polionov le 8. Le pianiste et pédagogue marseillais Michel Bourdoncle clôturera la danse le 9 juillet. A noter que le samedi 8 juillet, en matinée, les enfants pourront gratuitement assister à un conte musical « Pierre et le Loup ». (Voir programme sur Auriol en Sol).
Rencontre avec Philippe Tachdjian, président d’Auriol en Sol
Philippe Tachdjian est le Président d’Auriol en Sol, il en est la racine et la cheville ouvrière. Nous avons rencontré l’homme, passionné et passionnant.
Danielle Dufour-Verna – Parlez-moi de vous, Philippe Tachdjian.
Philippe Tachdjian – Je suis coiffeur. J’ai commencé la coiffure à 14 ans. J’ai toujours voulu m’améliorer par le travail. J’ai des parents, des grands-parents qui ont énormément travaillé, qui ont été des artisans, comme beaucoup d’Arméniens. Très vite, j’ai voulu faire des concours de coiffure. Très jeune, la musique classique m’a toujours plu. À table, mon père chantait ‘Les pêcheurs de perles’, je l’ai toujours entendu. C’est l’exaltation des sentiments et on ne le retrouve que dans la musique classique et contemporaine. J’ai eu l’envie de faire venir des pianistes à la maison sous seing privé, avec des amis et l’idée du festival s’est imposée à moi pour, également, lever cette morosité, cette anxiété généralisée pendant le COVID, les problèmes économiques etc. Chemin faisant, Véronique Miquelly, maire d’Auriol, nous a proposé de faire un festival communal. Nous avons donc créé l’association Festival d’Auriol en Sol. À ce jour, en 18 mois, 150 adhérents nous ont rejoints avec un bureau et un conseil d’administration très actif.
DDV – Vous êtes un homme passionné ?
Philippe Tachdjian –Je suis toujours passionné. Je ne peux pas faire les choses sans passion. Etre passionné, c’est souffrir c’est sûr car on est plus sensible, mais cela permet d’être plus exigent dans le travail. J’apprécie les œuvres compliquées parce qu’elles sont difficiles à jouer, elles demandent du travail. Pour réaliser de belles œuvres, dans n’importe quel corps de métier, il faut beaucoup travailler. C’est pour cela que nous dotons, financièrement des jeunes qui ont travaillé et quand ils accèdent à un très bon niveau, qu’ils soient du conservatoire de Marseille, d’Aix-en-Provence, d’Antibes, ou de certaines écoles locales, on les aide financièrement de façon à ce qu’ils puissent payer des master class, voire des instruments. On garde avec eux des relations nourries.
DDV – Auriol en Sol, très beau titre pour un festival de musique. Qui l’a trouvé ?
Philippe Tachdjian – C’est Sophie Légier qui adore l’opéra et qui fait partie de notre conseil d’administration. Elle l’a proposé parmi d’autres et nous l’avons validé.
DDV – Le lieu du Festival ?
Philippe Tachdjian – Le Château Saint-Pierre à Auriol pour cette édition. Pour les prochaines, nous espérons migrer vers Roquevaire, Saint Zacharie, La Destrousse, Aubagne, Gémenos, notre canton. Il me serait agréable de le nourrir avec des tas d’interactions. Il y a beaucoup d’écoles de musique autour de nous et j’ai l’impression que cela peut se faire relativement facilement. Avec le plus grand respect et beaucoup d’humilité, ma source d’inspiration, c’est le Festival de Piano de la Roque d’Anthéron. Je pense que c’est un très bon biais pour arriver à cumuler les publics et à porter notre voix dans différents villages et aller vers les publics. Si les politiques suivent, car nous n’avons aucune subvention pour l’instant, ce serait l’idéal.
DDV – Une dernière demande, quelle est votre conception du bonheur ?
Philippe Tachdjian – Le bonheur, c’est se rendre compte ! Si on n’a pas de prise de conscience, là où on est, là où on va, un bon restaurant, la caresse affectueuse de quelqu’un…
Un jeune festival qui, déjà, a posé ses marques par sa qualité de son programme, à ne rater sous aucun prétexte !
Informations pratiques, réservations, billetterie "Festival Auriol en Sol 2023"
Horaires des concerts : 21h
+33 6 82 56 76 64
+33 6 02 15 62 22
contact@auriolensol.fr
auriolensol.fr