- Auteur Sophie Bauret
- Temps de lecture 3 min
Arthur Perole avec « Fool » : Faire un rêve d’une Tarentelle… c’était aux Hivernales
Arthur Perole avec « Fool » transcende la danse de la Tarentelle et invite le public du Festival de Danse Les Hivernales à une folle farandole dans l’enceinte du Palais des Papes !
Malgré un sol impossible à danser, on aime les pas dansés dans ce haut lieu moyenâgeux… la toute puissance du Palais des Papes sied à merveille à la danse…
On se souvient encore, lors de la 39ème édition des Hivernales, de la pièce du chorégraphe Yvann Alexandre : « Fragments mobiles ».
C’était en 2017, un spectacle créé à la base à la Conciergerie de Paris. Hasard de la chose or not, c’est bien à la Conciergerie qu’Arthur Perole a esquissé en 2018 son « Fool d’Hiver » comme il l’avait nommé. Une pièce qu’il a depuis retravaillée et adaptée pour le Palais des Papes, ainsi la voilà !
L’idée première du spectacle prend sa source « dans une réflexion sur la pratique de la danse comme lieu de libération des corps ».
Le chorégraphe Arthur Perole a choisi de s’appuyer sur la Tarentelle
Une forme bien connue des amateurs de musique classique…
Nombre de grands compositeurs s’en sont fait une gourmandise, avec sa mélodie joyeuse, son tempo dynamique qui demande un brin de virtuosité, elle est tentante… citons pour l’exemple… Chopin, Rossini, Listz, Respighi, Debussy, Popper, Saint-Saëns…
Mais d’où nous vient cette Tarentelle ? Du Sud de l’Italie !
Il se dit, sous le manteau, que la Tarentelle tire sa source d’une danse qui se jouait, qui s’exprimait, lors de cérémonies pour guérir les gens de la vilaine morsure d’une grosse araignée, la célèbre « tarentule » ou « tarentula » dans le texte !
Arthur Perole s’empare de la légende, la dissèque, la transpose, l’air de rien…
En ce dimanche de février, le public avignonnais et autre, est invité à se rendre au Palais… Rendez-vous est donné en son cloître, et c’est ainsi que l’on retrouve les artistes… une chanteuse et ses accroches un brin « sioux », et les danseurs…
Un passage se fait, s’anime au cœur de la Cour d’Honneur. Comme il est particulier de la découvrir mise à nue… elle qui se fait l’écrin des spectacles phares du Festival.
Ce jour nous admirons, son calme, son silence, sa configuration toute vide, qui la rend « toute petite », est-ce un effet d’optique ? Tandis que se devine son puit vertigineux…
Mais voilà, que d’ores et déjà, l’on se dirige vers la grande salle, là où le public assiste à un drôle de rituel… mais voilà que le dit public est invité à danser dans la majestueuse salle d’Audience du célèbre palais au son d’une musique électro. L’accueil se fait un brin coquin avec une proposition masquée, à mettre ou à admirer, c’est selon !
Puis l’on se joue de quelques étoffes, opaques ou transparentes qui servent d’étranges ornements… tandis que des gestes répétitifs simulent un rituel, tandis que les notes électro-trans se scandent et s’envolent offrant tous les possibles d’une vive farandole, d’une tarentelle esquissée, rêvée ou révélée…
Le geste d’Arthur Perole caresse l’air de rien tous les codes d’une Tarentelle et nous fait, au cœur d’un Palais, nous divertir, nous faire rêver ou nous envoler !
Infos :
Les Hivernales se déroulent jusqu’au 22 février 2020.
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Photo à la Une : @Sophie Bauret