- Auteur Marie Celine SOLERIEU
- Temps de lecture 5 min
Le Mont Ventoux….et ses moutons
Habitants fidèles de la station Mont Serein au Mont Ventoux, les moutons, une véritable carte postale de notre patrimoine.
Cyclisme, ski, randonnées et paysages, voici ce qui fait la réputation du Géant de Provence. Cerise sur le gâteau du patrimoine : les moutons!
Ces bêtes à quatre pattes entretiennent les pistes quotidiennement en se déguisant "en tondeuses naturelles".
Pour les passionnés de photos, de beaux cadrages s'imposent. Un dépaysement total se déploie devant vos yeux, qui mêle faune, flore et odeurs, après seulement une vingtaine de kilomètres de la ville.
L'élevage ovin est pratiqué sur les pentes du Ventoux depuis des millénaires. À tel point que dès la fin du Néolithique, le pastoralisme et son associé traditionnel le feu sont à l'origine du premier déboisement du massif. Datant de cette période, des vestiges de bergeries rupestres ont été identifiés dans la combe de Malaval. L'élevage du mouton a connu son premier grand essor au Moyen Âge et plus particulièrement au XIVe siècle au temps des papes d'Avignon.
Un net recul de cet élevage va résulter de la politique de reboisement qui va affecter la zone de pâturage à partir de 1 000 mètres d'altitude. Entre 1866 et 1929, ce sont la moitié des troupeaux qui disparaissent sur le versant sud et le versant nord n'a plus qu'un tiers à un quart de son cheptel initiala.
En 1970, on comptabilise encore 6 000 ovins disséminés en 70 troupeaux.
En l'an 2000, le chiffre est resté identique mais avec seulement 28 troupeaux répartis sur les communes de Monieux, Sault, Aurel, Montbrun et Bédoin.
À ce chiffre s'ajoute l'estive qui fait monter sur les pâturages du Ventoux entre 800 à 1 000 têtes en provenance de Sarrians et de Jonquières.