- Auteur Marie Celine SOLERIEU
- Temps de lecture 6 min
Balade dans le village de Bonnieux, au cœur du Luberon
Lors d’une balade dans le Luberon, nous avons souhaité nous arrêter dans le charmant village de Bonnieux sur le versant nord, entre le grand et le petit Luberon. C’est dans les ruelles du vieux village que je vous propose de me suivre à la rencontre de l’Église de la Transfiguration, de l’Église Saint-Sauveur, de la fontaine du Bourguet et du lavoir, de la chapelle Notre-Dame des Sept douleurs des Pénitents blancs, du musée départemental de la boulangerie ainsi que dans une belle forêt de cèdres du XIXème siècle…
Lors d’une balade dans le Luberon, ne ratez pas le charmant village de Bonnieux sur le versant nord, entre le grand et le petit Luberon séparés par une combe. C’est dans les ruelles du vieux village que je vous propose de me suivre...
Le village de Bonnieux : une enclave du Comtat Venaissin en Provence
En bas du village s’impose l’Église dite neuve ou basse dont la construction débute en 1866 grâce à une souscription privée. Elle est inaugurée en 1870 sous le nom d’Église de la Transfiguration, vocable qui rappelle un épisode de la vie du Christ, fêté le 6 août, où il change d’apparence corporelle pour révéler sa nature divine à Pierre, Jacques et Jean. Le vocable de « Transfiguration » est en lien avec celui de l’Église dite vieille ou haute, au sommet du village, dédiée à Saint-Sauveur. Il n’existe pas de Saint-Sauveur, c’est toujours la même fête du 6 août de la Transfiguration du Christ Sauveur des hommes.
En montant dans le village, vous passerez par la place du 4 septembre où se trouve la fontaine du Bourguet ou de Bourges qui date de la fin du XVIIIe. En contrebas a été construit le lavoir sous une voûte dans le mur de soutènement de la route. Chacun son utilité : la fontaine permet de venir chercher l’eau pour la consommation des habitants du village tandis que le lavoir sert comme son nom l’indique à la lessive, la bugado en provençal. Pas question de souiller l’eau de la fontaine avec le savon !
Comme dans toute la région, l’élevage du ver à soie ou sériciculture était une manne économique importante depuis la fin du XVIIe siècle. Chaque famille avait une installation dans son grenier afin de faire grossir le ver qui va tisser son cocon pour se transformer en papillon. Avant éclosion les cocons étaient vendus aux filatures pour en tirer le fil de soie. A Bonnieux il y a eu jusqu’à douze filatures au milieu du XIXe siècle avec une production de 20.000 kilogrammes de cocons… et un cocon ça ne pèse pas lourd !
En empruntant la rue Voltaire, c’est l’ancienne rue des marchands que vous arpentez, l’axe principal du village qui menait de la porte d’en bas des anciens remparts à celle d’en haut.
En haut à gauche, le passage de la juiverie rappelle la présence d’une communauté juive dans le village jusqu’en 1656. Les Juifs arrivent dans le sud-est actuel de la France dans l’Antiquité avec la domination romaine de la Provincia.
Vous êtes presque au sommet ! Mais d’abord une pause au belvédère qui offre une vue extraordinaire sur le petit Luberon, les plateaux des Monts de Vaucluse et le Mont Ventoux.
Ce point de vue se trouve à l’emplacement de la chapelle Notre-Dame des Sept douleurs des Pénitents blancs qui a été démolie suite au séisme du 11 juin 1909. C’est d’ailleurs ce même séisme qui a laissé une fissure irréparable dans l’abside de l’Église de Gordes.
Depuis ce belvédère, encore 79 marches pour atteindre le point culminant où se trouve l’ancienne église romane Saint-Sauveur. Un conseil, si vous venez pendant la période de Noël un samedi ou un dimanche, ne manquez pas la superbe crèche provençale de Vincent Gils, Bonnieulais passionné !
N’hésitez pas à compléter cette découverte par une balade dans la forêt de cèdres, plantée au XIXe siècle, et par une visite du musée départemental de la boulangerie, créé autour d’un four à pain désaffecté en 1920.
Florence Bombanel – 06 87 96 73 49
Guide conférencière PACA
Médiation Culture et Patrimoine