L'Opéra de Monte-Carlo construit selon les recommandations du célèbre architecte français, Charles Garnier qui attache son identité à la à cette maison, est inauguré le 25 janvier 1879 par la Principauté de Monaco . Un lieu prestigieux digne de ce nom s'installe dans la principauté, pour permettre faire vivre la musique et séduire la clientèle aristocratique de la Principauté.
La vie musicale chère à depuis toujours à la Principauté de Monaco, la naissance de l'Opéra de Monte-Carlo.
Les princes ont toujours entretenu une musique de cour. Ainsi, au XVIIe siècle, Antoine Ier (1661-1731), le « prince musicien », grand admirateur des fastes de Versailles, fait jouer de nombreux musiciens français à sa cour.
C'est surtout au milieu du XIXe siècle que l'on assiste à un véritable développement de la vie culturelle de Monaco. Devenu prince souverain en 1856, Charles III (1816-1889) assure à la principauté son essor économique en créant le nouveau quartier de Monte-Carlo, marqué par la construction du casino en 1858.
L'Opéra est né de l'idée que le casino ne suffirait pas pour divertir les joueurs durant leur séjour, le Théâtre du premier casino est inauguré. C'est une opérette en un acte d'Offenbach, "Le 66", qui marque le modeste début de la vie lyrique Monégasque en 1867.
Le lancement international de l'Opéra de Monte-Carlo
Sous la direction de Raoul Gunsbourg, de 1898 à 1951, l'Opéra de Monte-Carlo va devenir l'un des phares de la vie lyrique européenne, avec des saisons riches en ouvrages ambitieux et en créations, et la présence d'artistes d'exception.
C'est alors que Raoul Gunsbourg frappe un coup qui va consacrer sa réputation à Monaco, en France, en Europe et dans le monde entier. La création scénique de La Damnation de Faust de Berlioz, dans une mise en scène de Gunsbourg lui-même, marque prodigieusement le public. La production de Gunsbourg, quant à elle, sera exportée en Italie, aux Pays-Bas et à Paris et connaîtra plusieurs milliers de représentations à la suite du coup de génie de Gunsbourg.
Après Maurice Besnard et John Mordler, l'actuel directeur Jean-Louis Grinda, en place depuis 2007, imprime sa marque en maintenant l'équilibre entre œuvres connues et ouvrages jamais représentés dans la principauté. Ainsi sont mis en valeur la découverte des nouveautés et le plaisir de retrouver de grands classiques du répertoire comme Mozard, Verdi, ...
L'accent est mis sur la variété d'ouvrages proposés en exposant des stars internationales, des chanteurs moins connus mais néanmoins talentueux et de jeunes talents.
Une situation qui permet d'envisager l'avenir avec confiance
L'Opéra de Monte-Carlo est soutenu de parts et d'autres et lui offre une position confortable et exceptionnelle dans le monde des théâtres lyriques grâce notamment au Gouvernement Princier, à la Société des Mains de Mer, aux recettes de billetterie, au sponsoring comme la marque Rolex, le mécénat actif des Amis de l’Opéra de Monte-Carlo.
L’Opéra assure aussi une part de son financement par les coproductions avec des Opéras étrangers comme ceux de Rome, de Madrid, d’Oman, de Tel Aviv… »
Ainsi, la salle a retrouvé son rapport privilégié et unique avec la mer.
126 ans après sa création, toute une équipes est réunie « sur les traces de Garnier » pour redonner à cette salle, ouverte sur la mer, son rayonnement culturel. Des travaux de rénovation ont été entrepris et le 19 novembre 2005, la Salle Garnier restaurée est inaugurée à l'occasion de l'intronisation de S.A.S. le prince Albert II (Au programme de cette soirée exceptionnelle « Le voyage à Reims », opéra écrit en 1825 par Rossini).
"Éclectisme et nouveautés sont les maîtres mots de l'Opéra de Monte-Carlo"
"Éclectisme par la variété des ouvrages proposés et nouveautés par la découverte de nombreux jeunes artistes qui vous dévoileront leurs talents aux côtés de vedettes désormais familières de notre Principauté" souligne Caroline, S.A.R la Princesse de Hanovre.
Entre autres représentations, "Les Musiciens du Prince Monaco", une création originale dont la direction artistique est assurée par Cécilia Bartoli :
"C’est avec une grande joie que j’ai vu mon idée de créer un nouvel orchestre d’instruments anciens, prendre forme et se réaliser à Monaco, dans les mains expertes de mon ami et Directeur de l’Opéra de Monte-Carlo, Jean-Louis Grinda."
L'idée est de faire revivre la vieille tradition de la musique de Cour, comme c’était l’usage à l’époque des grandes Cours royales et princières européennes. Depuis, les Musiciens du Prince et Cécilia Bartoli parcourent les plus grandes salles d’Europe, salués par le public et une presse internationale unanime.
En outre, le Chœur de l'Opéra composé de ses 40 chanteurs titulaires, se produisent en formation de musique de chambre dans un répertoire très varié ou bien en concert abordant tous les sujets.
Au total, ce ne seront pas moins de 50 représentations qui démontreront la belle vitalité lyrique d’une institution qui fêtera ses 140 ans en 2019.
© Photo à la Une : Jean Grisoni