Connor Selby, le renouveau du blues anglais

Dès le premier titre Someone de son disqueThe truth comes out eventually, paru chez Provogue, Connor Selby s'impose à la guitare et au chant. Lors de sa tournée en France, le public du New Morning à Paris (3 décembre) et celui du Sonograf au Thor, près d'Avignon, (5 décembre) prendra plaisir à découvrir son dernier album.

Connor Selby - The truth comes out eventually - (2025)

Le label qui le soutient témoigne de son envol. Provogue est aussi la maison artistique de Joe Bonamassa mais aussi celle de Walter Trout ou de Robin Trower, un ancien de Procol Harum converti au blues depuis des années.

Des accents rauques montent vers les aigus. C'est du blues porté par des cuivres. Les compositions sont maîtrisées. La guitare salue souvent Eric Clapton sans faire copie.

Un blues jamais sinistre

Connor Selby, plusieurs fois célébré par les critiques britanniques, incarne le renouveau du blues. Sans complexe. Dans sa démarche, on perçoit de l'admiration pour ses prédécesseurs prestigieux. Mais il sait se nourrir de ce patrimoine pour tracer sa voie sans orgueil avec l'envie d'exprimer son propre blues. Jamais sinistre mais porteur, au contraire, d'une certaine légèreté qui ne gomme pas l'émotion.

Un envol artistique 

Le troisième titre qui porte le nom de l'album est une ballade plus lente. Les cuivres l'habillent avec tendresse. La guitare est épanouie. La mélodie s'imprime comme sur I won't be hard to find dans une tonalité apaisée.

Tous les 10 titres sont forts. C'est assez rare pour être remarqué.

A chaque fois, la voix met en lumière des compositions réussies.

C'est le cas d'Amelia, notre chanson préférée. Une ode à l'amour.

It hurts to be in love semble inspirée par BB King.

Connor Selby est irrigué par le blues. Marc Loison, de Soul Bag,  partage cet avis en soulignant  à propos de ce disque «  Un magnifique recueil, submergeant de délicatesse et de ferveur de la part d'un futur très grand du blues européen. »