L’étrange destin d’un jeune homme pendant la Seconde guerre mondiale

Le carnet de Ludwig X publié par la maison d'édition marseillaise Melmac est un livre bien étrange. Il est signé de Pierre Fiastre, un auteur établi dans le Var, mais il est impossible d'établir des certitudes sur l'origine de ce roman composé de textes d'une centaine de pages.

Pierre Fiastre s'interroge lui-même « Ludwig était-il un personnage de chair et de sang ou bien de plume et d'encre ? Toute spéculation sur la vérité historique de ce récit semble finalement dérisoire en regard de l'authenticité qui s'en dégage. »

Le carnet de Ludwig X de Pierre Fiastre aux éditions Melmac

L'histoire

C'est le destin étrange d'un jeune homme pendant la Seconde guerre mondiale, Ludwig, qui est raconté à plusieurs voix. 

Un des ses amis, journaliste dans la presse parisienne, témoigne également sur leur amitié et de leur séjour insouciant dans une propriété près d'Avignon pendant la guerre.

Ludwig et son ami sont tous les deux, deux élèves de l'École Normale supérieure. Ils sont résistants en  travaillant dans la presse clandestine. Mais Ludwig veut se rapprocher de sa fiancée et s'engager dans l'action armée. Il rejoint un maquis. Il sera totalement démantelé par un traître. Un maquisard et Ludwig seront les seuls à pouvoir s'échapper. La fiancée de Ludwig, juive, est déportée comme ses parents et ne reviendra pas.

Un personnage mystérieux

Ludwig, qui a aussi du sang juif, rejoint l'armée allemande et combat avec elle contre les Russes. Ils sera finalement tué lors d'un combat. Mais qui était-il ? Un traître ou un jeune homme ravagé par l'esprit de vengeance. Il porterait peut-être l'uniforme ennemi pour retrouver celui qui a dénoncé aux Allemands les membres de leur maquis.

Ludwig X, une histoire inachevée

Le roman n'apporte pas de réponse.  Il nous interroge . Comment aurions-nous agi nous-même ?

Ludwig reste un mystère qui nous hante. Son histoire est inachevée et c'est à chacune et à chacun de nous de la raconter avec ses propres intuitions. L'ouvrage a été choisi pour figurer dans la première  sélection du prix André Malraux qui a écrit « Un homme est la somme de ses actes, de ce qu'il fait, de ce qu'il peut faire, rien d'autre . » Une observation taillée sur mesure pour le mystérieux Ludwig.