- Auteur Danielle Dufour-Verna
- Temps de lecture 6 min
Judith Hill, une voix du Jazz et de la Soul
Judith Hill, des Etats-Unis au Nîmes Métropole Jazz Festival le 12 octobre 2023, dans la petite commune de Sainte Anastasie aux 1 700 habitants. Rencontre avec une grande star de de jazz et de la soul adoubée par les plus grands.
© capture vidéo
Aux États-Unis, Judith Hill compte parmi les chanteuses les plus appréciées de jazz & soul. Parmi les concerts prévus de sa tournée 2023, elle sera le 12 octobre, (20h30), pour la première fois, au Nîmes Métropole Jazz Festival dans la petite commune de Sainte-Anastasie. Les plus grands l’ont adoubée, le public du NMJF va l’adorer ! Nous avons pu la contacter en avant-première.
Judith Hill, adoubée par les plus grands
Elton John, Spike Lee, Prince, Michael Jackson, Michel Polnareff
Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste et guitariste accomplie, primée à plusieurs reprises, Judith Hill, née en 1984 à Los Angeles, est probablement la seule musicienne à pouvoir citer Elton John, Spike Lee, Prince, Michael Jackson et Michel Polnareff parmi ceux qui ont fait appel à son talent. Dès les années 2000, elle participe en qualité de choriste à des albums de grandes vedettes dont Anastacia, Robbie Williams, Rod Stewart etc. En 2009, c’est Michael Jackson qui la choisit pour chanter en duo avec lui sur "I Just Can't Stop Loving You" lors des concerts This Is It, et se produit lors de la cérémonie commémorative du roi de la pop, où elle prend la vedette pour "Heal the World". Au cours des années suivantes, Hill continue à travailler en arrière-plan pour Elton John, Gregg Allman et Barry Manilow, Rod Stewart... Elle débute sa carrière solo en 2012 avec la bande originale du film Red Hook Summer de Spike Lee. L'année suivante, elle participe à l'émission The Voice et élabore depuis une discographie d'albums de plus en plus raffinés et créatifs, dont Back in Time (2015), produit par Prince, suivi de Golden Child (2018) et Baby, I'm Hollywood ! En 2021, elle joue dans 20 Feet from Stardom, qui met en lumière le travail méconnu des choristes et qui a remporté l'Oscar du meilleur documentaire et le Grammy du meilleur film musical. Au cours de ces dernières années, elle a également enregistré et joué derrière des artistes tels que Prince, Johnny Mathis, Perry Farrell etc.
Le Nîmes Métropole Jazz Festival, une respiration musicale
Sous le ciel bleu nîmois et les feuilles mordorées des chênes méditerranéens, celui qu’on nomme le NMJF, Nîmes Métropole Jazz Festival, marque au jour près l’équinoxe d’un doux automne. Du 22 septembre au 21 octobre prochain, la belle programmation 2023 du Festival promet, comme une respiration après la canicule, de faire souffler sur Nîmes et son territoire, non pas le mistral ou la tramontane qui décoiffent et soulèvent les jupes des filles, mais des musiques et des voix à faire à faire frémir les colombes et frétiller les gambettes ! Un festival qui sous la direction artistique de Stéphane Kochoyan, depuis sa création en 2006, est inspiré et inspirant !
Interview de Judith Hill, en concert au Nîmes Métropole Jazz Festival, tournée 2023
Danielle Dufour-Verna – Vous serez au Nîmes Métropole Jazz Festival le 12 octobre. Connaissez-vous la France ?
Judith Hill –Oui, j’y ai vécu un an pour une tournée de concerts en France. C'était une longue tournée. C'était la première fois que je vivais dans un autre pays. Je suis très heureuse et impatiente de venir à Nîmes.
DDV – Comment choisissez-vous vos concerts, et sur quels critères ?
Judith Hill – Je travaille avec mon agence et nous choisissons les concerts ensemble, partout, qu’il s’agisse de festivals de musique soul, funk ou de concerts privés, partout où les gens sont heureux d’entendre de la musique.
DDV – Comment la musique et la chanson sont-elles venues à vous ?
Judith Hill – Dès ma plus tendre enfance, j’ai été entourée de musique, de gospel, de musique jazz et en particulier de soul et de funk. J'ai grandi dans une famille de musiciens, mes deux parents sont musiciens et se sont rencontrés dans un groupe, ma mère m’a enseigné le piano. J'ai étudié la musique classique à l'école et j'ai obtenu un diplôme de composition musicale en tant que compositrice. Je n'ai pas du tout étudié le chant à l'université. J'étais passionnée de musique et je voulais avoir la possibilité de créer tout ce que je voulais sur le plan musical.
C’est ce que je voulais faire de ma vie. En tant que chanteuse, j’ai d’abord chanté dans les églises, pas professionnellement, mais c’est au lycée que j’ai décidé de faire de ma passion un métier. J’ai eu beaucoup d’influences en grandissant et je voulais être capable d'écrire des chefs-d'œuvre, c’est pour cela que j’ai passé un diplôme. À la sortie de l'université, j'ai voyagé dans le monde entier en tant que choriste pour un tas de gens incroyables. Puis, j'ai reçu un appel pour une audition pour la pop star française, Michel Polnareff, qui faisait sa grande tournée de retour. J'ai passé l'audition et j'ai été engagé. J'étais l'une de ses choristes.
DDV – Qui sont vos mentors ?
Judith Hill – D’abord certaines personnes que je voyais dans mon église, mes parents, mes sœurs, car tout le monde jouait d’un instrument à la maison. J’avais des mentors comme Ross Stone de Sly & The Family Stone, et Prince bien sûr.
DDV – Le décès de Prince vous a beaucoup affecté.
Judith Hill – Oui, ce fut très dur pour moi. Beaucoup des chansons de l’album ‘Golden Child’ ont été enregistrées entre 2015 et 2016. Je n’avais pas la force de les sortir. En fait, Prince avait écouté l’album, il a aimé beaucoup de choses. J’ai écrit ces chansons à cette période de ma vie avec Prince, et c’était très lourd pour moi de le sortir.
DDV – Y-a-t-il un chanteur français qui vous ait inspiré ?
Judith Hill – J’aime réellement beaucoup Edith Piaf
DDV – Vous êtes chanteuse et actrice quels sont vos projets ?
Judith Hill – Je travaille à un nouvel album. J’aime créer de la musique et expérimenter le métier d’actrice.
Judith Hill, c’est une voix puissante, sensuelle. L’entendre, c’est entrer dans une sphère magnétique qui transcende et électrise. Le concert au NMJF est à ne rater sous aucun prétexte.