- Auteur Philippe Depetris
- Temps de lecture 4 min
Cannes … Rencontre avec Benjamin Brégeaut, responsable du spectacle vivant
Cannes, rencontre avec Benjamin Brégeaut, responsable Pôle Production du Spectacle Vivant, en charge de la programmation du Théâtre de la Licorne, un théâtre dédié spécialement pour le jeune public, le théâtre Alexandre III pour les « Jeudis du jazz » ou de l’opération « Petits Cannes à you»
À 42 ans après des études de communication, Benjamin Brégeaut s’est investi dans des activités associatives auprès de groupes de musique et de divers festivals. Après une formation en management artistique et culturel, il a intégré la Direction de la Culture de la ville de Cannes au sein de laquelle il est responsable du pôle spectacle vivant et chargé de la programmation jeune public du théâtre de la Licorne, du Théâtre Alexandre III, avec les Jeudis du Jazz et Petits Cannes à You...
Benjamin Brégeaut, responsable pôle production du spectacle vivant, ville de Cannes
Théâtre de la Licorne - Théâtre Alexandre III
Quel est votre rôle ?
Benjamin Brégeaut : Je suis chargé de mettre en œuvre avec une équipe de quatre personnes et sous la houlette de Maud Boissac, directrice de la culture de la ville de Cannes, une programmation pluridisciplinaire en danse, théâtre, jazz, musique et arts de la marionnette..etc qui prend place essentiellement au théâtre de la Licorne et au théâtre Alexandre III pour ce qui est des « Jeudis du jazz » ou de l’opération « Petits Cannes à you ». Nous irriguons aussi toute la ville avec des prestations hors les murs, sur des places de marché, dans des squares ou au bord de mer. D’autre part nous agissons au sein de l’Éducation Artistique et Culturelle en organisant pour la population scolaire de tous niveaux dans son ensemble des résidences d’artistes, des ateliers ou des temps de sensibilisation.
Quelle est la spécificité de cette programmation ?
Benjamin Brégeaut : Elle s’adresse au jeune public des bébés et des 6 ans et plus aux étudiants mais aussi aux familles. Le théâtre de la Licorne est conventionné par le ministère de la culture en tant que scène d’intérêt national « Art, enfance, jeunesse ». À ce titre nous sommes accompagnés financièrement par la DRAC. Cette convention vient d’être renouvelée pour trois saisons ce qui est encourageant parce qu’il s’agit là d’un vrai engagement à moyen et long terme dont les retours sont extrêmement positifs.
Comment la construisez-vous ?
Benjamin Brégeaut : Nous recherchons des projets avec des thématiques contemporaines dans toutes les dimensions esthétiques et dans toutes les écritures qui caractérisent notre époque en veillant à l’équilibre des disciplines et en recherchant les propositions qui font l’actualité culturelle contemporaine. Cette année nous avons accueilli 32 compagnies ce qui représente entre 70 et 80 levers de rideau par saison.
Et en matière d’éducation artistique ?
Benjamin Brégeaut : Celle-ci est au centre de notre projet. Cannes est une ville labellisée « 100% EAC ». Nous orchestrons en quelque sorte cette politique qui une volonté de la ville de Cannes et de son maire David Lisnard qui s’est engagé à mettre l’art et la culture au cœur de la cité en complémentarité avec d’autres structures. Cela concerne quelques 18.000 enfants, adolescents et étudiants, en lien avec les crèches, les écoles et les campus d’où la nécessité de mettre en forme des formats très différents et des esthétiques diverses pour intéresser l’ensemble de cette population qui formera le public de demain.
Comment procédez-vous ?
Benjamin Brégeaut : Nous anticipons la préparation suffisamment à l’avance pour pouvoir proposer un catalogue de projets très fourni et varié dans lequel les enseignants vont pouvoir se reconnaitre et puiser en fonction de leurs affinités et de la réceptivité de leurs élèves. Nous nous efforçons de répondre à leurs attentes.
Comment concevez-vous votre rôle ?
Benjamin Brégeaut : Je me considère comme le chainon nécessaire entre l’artiste, le musicien et le public. Mon travail consiste à mettre en relation celui-ci avec un projet artistique que ce soit en matière de diffusion ou d’éducation.
Et c’est précisément ce qui est passionnant dans mon métier.