- Auteur Jacques Jarmasson
- Temps de lecture 3 min
Rencontre avec la pianiste Edna Stern, pour un concert “Espoir” avec l’ONAP
Edna Stern a semé de l’ ESPOIR dans le cœur de son public, à l’Opéra grand Avignon ce vendredi 4 mars. Invitée soliste, elle a interprété le concerto pour piano et orchestre N° 20 en ré mineur de Wolfgang Amadeus Mozart, le temps d’échapper aux inquiétudes liées à la situation internationale. Rencontre avec la virtuose pianiste israëlo-belge quelques heures avant le concert symphonique.
Lors du concert symphonique du vendredi 4 mars à l’Opéra Grand Avignon, après l’ouverture de Faust op 46 d’Emilie Mayer interprétée par les musiciens de l'Orchestre National Avignon-Provence sous la direction musicale de Débora Waldman, Edna Stern pianiste invitée soliste, a interprété le concerto pour piano et orchestre N° 20 en ré mineur de Wolfgang Amadeus Mozart, le temps d’échapper aux inquiétudes liées à la situation internationale. La première femme directrice musicale d'un orchestre national en région (Avignon-Provence) a d’ailleurs bien précisé en fin de soirée qu’elle était loin de s’imaginer, lors du montage de la programmation 2021-2022 de l'Orchestre National Avignon-Provence il y a plus d’un an, (qui met en lumières les femmes compositrices et interprètes oubliées), que L’Espoir revêtirait une dimension si particulière aujourd’hui.
Edna Stern, une grâce naturelle
Il n’est pas exagéré, en observant nombre d’auditeurs fermer les yeux, notamment dans le 2ème mouvement (Romance) du concerto de Mozart, de souligner combien le public de l’Opéra Grand Avignon était sous le charme, séduit par le son, l’articulation et le phrasé de la concertiste.
Une prière pour le peuple ukrainien en bis
Une grâce naturelle, une façon de vivre intensément la musique même lorsqu’elle n’est pas elle-même dans le jeu, rendent encore plus touchantes les interprétations d’Edna Stern, qui en bis offrit l’Impromptu N° 3 de Franz Schubert. Là encore, Edna Stern excella, s’accaparant et transmettant pleinement l’émotion de cette pièce maîtresse du compositeur emblématique de la musique romantique Allemande.
Brahms pour l'espérance
La deuxième partie du concert était consacrée à la symphonie N° 4 en mi mineur op 98 de Johannes Brahms. Quelle belle initiative de Debora Waldman de clôturer la soirée avec autant d’intensité dans le final de la symphonie, avec une puissance sonore créant la forte émotion propice à faire naître cet « Espoir » si indispensable de nos jours !
L'espérance était donc au programme ce vendredi soir. Le thème, la prestation orchestrale sous la baguette de sa très charismatique cheffe et l’immense talent de la soliste ont fait de cette soirée un très grand moment musical dont on ne pouvait pas mieux rêver pour fêter la levée des masques en salles de spectacle !