Sète : Jean Hugo, entre ciel et terre … Exposition au musée Paul Valéry

Jean Hugo est un peintre, décorateur, illustrateur et écrivain, né le 19 novembre 1894 à Paris, et mort le 21 juin 1984 au mas de Fourques, à Lunel. Depuis sa disparition, une exposition permanente est consacrée à l'artiste au musée Fabre à Montpellier. En complément, le musée Paul Valéry à Sète, présente une exposition temporaire, Jean Hugo, entre ciel et terre.

Jean Hugo, entre ciel et terre

Fort d’une belle fréquentation du musée par les passionnés de l’art, Michel Hilaire le directeur du musée Fabre de Montpellier et Stephane Tarroux le responsable du musée Paul Valéry ont décidé de prolongé l’exposition du peintre occitan, Jean Hugo, petit-fils de Victor Hugo. prolongée jusqu'au 3 novembre 2024.

Sa muséographie a été organisée de manière chronologique, une belle occasion de découvrir ou de revoir les toiles de l’artiste qui ont largement contribuées à inspirer plusieurs peintres nationaux et internationaux.

Jean Hugo et l’héritage familial

Jean Hugo, homme de lettre et l’artiste peintre qu’il fût, est né un 19 novembre 1894 à Paris (16ème). Si sa longévité naturelle lui a permis d’évoluer dans les arts (cent ans !) , c’est aussi avec son patrimoine familial : Il a été l’arrière petit-fils de l’illustre Victor Hugo !

Jean s’est aussi passionné par l’écriture, petit-fils de Charles Hugo journaliste au journal « L’Évènement ». Par son demi-frère François Hugo, orfèvre réputé sur la place de Paris, qui a travaillé avec Pablo Picasso, Max Ernst, Coco Chanel et Jean Cocteau, Jean Hugo a toujours développé une curiosité artistique.

Un premier mariage avec Valentine Gross peintre et illustratrice

En 1919, son premier mariage avec Valentine Marie Augustine Gross (1887-1968), lui a permis d’aborder le mouvement surréaliste, par les nombreux rendez-vous de la rue de Montpensier (Paris) où sa promise recevait Marcel Proust, André Gide, Paul Morand, Picasso, Cocteau, ou encore Erik Satie. Le couple tiendra ensemble « salon » dans leur appartement parisien du Palais-Royal.

Dans son travail artistique Jean Cocteau disait « Jean Hugo a mêlé son calme presque monstrueux au tumulte des entreprises de notre jeunesse. Il était, il reste l’image même de cette modestie parfaite des enlumineurs, chez qui la vérité l’emporte sur les grâces décoratives »

Une peinture assez éloignée des institutionnels 

Jean Hugo dans la rétrospective Sétoise apparaît comme un peintre aux scènes pastorales, du moins dans les premières salles. Les aplats de couleurs dans les tons ocres, les personnages figés dans leur fonction d’agriculteur, font penser que le peintre dessinait d’abord dans la mémoire de son observation et de ses ressentis.

On peut voir dans l’imaginaire du peintre, une part du Douanier Rousseau, mais aussi dans le cubisme qu’il appréciait beaucoup, une certaine force tranquille dans l’élaboration de ses toiles où les paysages accompagnent totalement le chemin d’une illustration aux traits pleins. Insatiable sur ses connaissances de l’art, l’artiste était un bourreau de travail, il pouvait composer ses toiles durant des jours ou semaines et sans abandonner le sens même de l’image qu’il voulait donner à ses contemplatifs.

Lunel et le mas de Fourques son havre de paix !

Jean Hugo avait l’habitude de travailler dans un petit atelier (Mazet) dans l’immense propriété de sa grand-mère dont il avait hérité. Il est resté près de cinquante ans dans ce domaine familial où il a élevé ses 8 enfants. Avec plus de 1000 peintures et de 3000 dessins, une cinquantaine de scènes théâtrales et quelques vitraux, Jean Hugo a visité son temps de manière très contemporaine.

Écologiste avant son temps, on explore son travail sur les formes paysagées ou imaginaires, le peintre très croyant s’adonnait aux prières et sa peinture comporte aussi un choix de sujets où le mysticisme apparaît.

Le paradis et sa lumière céleste

Jean Hugo s’est toujours penché sur la peinture religieuse, avec son ami Jean Cocteau, ils ont développé leur travail sur le trait, le pastel, mais aussi sur les formes symboliques humaines (les métamorphoses 1929). Le parcours élaboré par Michel Hilaire (commissariat général) inscrit totalement l’univers du peintre dans un cheminement où l’on voit ses oeuvres dans un processus de travail que l’artiste a forgé par la conviction, que l’art se singularise au fil du temps.

Plus d’informations sur le site de Paul Valéry museepaulvalery-sete.fr

Informations pratiques, réservations "Exposition Jean Hugo, entre ciel et terre"

Musée Paul Valéry

148 Rue François Desnoyer
34 200 Sète

Horaires d'ouverture :
Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h00 à 18h00
04 67 18 81 04

Le musée est fermé les 1er janvier, 1er mai, et 25 décembre