- Auteur Viviane Le Ray
- Temps de lecture 4 min
À la Villa Sauber … Un grand détour par deux « Villes-Mondes… » Monaco et Alexandrie…
Le Nouveau Musée National de Monaco, en collaboration avec Morad Montazami et Madeleine de Colnet, présente une exposition qu’on peut qualifier, sans équivoque de « passionnante » mettant en perspective les liens méconnus entre Monaco et Alexandrie tout au long du XXème siècle, intitulée « Monaco-Alexandrie, le grand détour – Villes-mondes et surréalisme cosmopolite ». À découvrir jusqu’au 2 mai 2022.
L'exposition "Monaco-Alexandrie" à la Villa Sauber, présentée par le Nouveau Musée National de Monaco jusqu'au 2 mai 2022, fait dialoguer l'histoire de l'art de deux cités touristiques très fréquentées, deux villes imprégnées d’art, de rêves et de mythes… Monaco-Alexandrie, le grand détour ... deux Villes-mondes et surréalisme cosmopolite. Près de 300 œuvres sont rassemblées sur les deux étages de la villa Sauber, villa historique du NMNM de style Belle Epoque…
Monaco-Alexandrie, le grand détour : Deux villes mondes et surréalisme cosmopolite
Une nouvelle page de l’histoire de l’art écrite entre deux mondes…
Monaco et Alexandrie signent cette page d’Histoire de l’art à travers des figures d’écrivains, poètes, peintres, décorateurs et philosophes autant que par celle des avant-gardes en exil incarnant tous un désir de se réaliser entre des mondes fluides par delà la montée des nationalismes et des fascismes. Tableaux, photos, sculptures, objets, textes, vidéos, dont une cinquantaine issue des collections du NMNM aux côtés d’autres collections monégasques : Palais Princier, Institut audiovisuel, Musée d’anthropologie préhistorique, Musée océanographique et de prêts exceptionnels issus de collections égyptiennes publiques et privées.
Monaco-Alexandrie, Des villes carrefours d’influences…
La Principauté de Monaco s’est construite à travers un grand brassage de populations et de communautés non pas de terres d’immigration mais de réel cosmopolitisme. Bien entendu à deux échelles très différentes, celle propre à Monaco « le deuxième État indépendant » le plus petit au monde après le Vatican, et celle d’Alexandrie « la capitale de la Méditerranée », entre 1850 et 1950. Deux villes qui se rejoignent dans la dynamique artistique flamboyante de deux capitales tournées vers la Méditerranée. Monaco-Alexandrie est aussi marquée par une forte présence de femmes artistes venues de tous horizons, longtemps marginalisées par l’histoire autorisée (écrite par des hommes) alors qu’elles participent pleinement de ces avant-gardes…
Mention spéciale au secteur de « L’égyptomania ! »
L’Égyptomanie un phénomène particulièrement intéressant au cœur de l’exposition qui peut aller au-delà d’une fascination pour les pharaons et les déesses, qui nous rattrape toujours, que ce soit par l’excentricité du déguisement ou la mélancolie sous-jacente. Chez Kees Van Dongen qui s’installe à Monaco en 1959 et voyage en Égypte dès 1913, la figure évangélique de Salomé prend tous les atours d’une « danseuse orientale » au costume rappelant les personnages féminins des opéras Aïda ou Cléopâtre.
Parmi les artistes du « Grand détour », exposition Monaco-Alexandrie
Brassaï, Henri Cartier-Bresson, Giorgio de Chirico, Michele Ciacciofera, Marcel Duchamp, Raoul Dufy, Louis-Emile Durandelle, Germaine Krull, Jacques-Henri Lartigue, Louis Ernest Lessieux, André Lhote, Antoine Malliarakis dit « Mayo, Joyce Mansour », Hamed Abdalla, Zeinab Abdel Hamid, Cléa Badaro, Anna Boghiguian, Jean Painlevé, Samir Rafi, Khadiga Riaz, Angelo de Riz, Mahmoud Saïd, Lothar Schreyer, Wael Shawky, Salah Taher, Kamel El-Telmissany, Virginia Tentindo, Kees Van Dongen, Amédée Vignola, Alphonse Visconti, Adham Wanly, Ramsès Younan.
Informations pratiques Exposition Monaco-Alexandrie, le grand détour ... deux Villes-mondes et surréalisme cosmopolite - Villa Sauber Monaco
Du 17 décembre 2021 au 2 mai 2022
NMNM - Villa Sauber
17, avenue Princesse Grace, Monaco
Photo à la Une : Gérald Messadié Peinture portrait de Georges Henein, années 1960 / 1960s Huile sur papier / oil on paper 28,5 × 23,5 cm Collection Catherine Farhi Photo : NMNM/François Doury, 2021