- Auteur Viviane Le Ray
- Temps de lecture 4 min
64 œuvres de l’artiste catalan Joan Mirό présentées à la Villa Paloma (Monaco)
« Il est difficile pour moi de parler de ma peinture, car elle est toujours née d’un état d’hallucination, provoqué par une sorte de choc, objectif ou subjectif, et dont je ne suis absolument pas responsable. » (Joan Miró, 1933). La villa Paloma consacre une exposition à Miró, qui retrace la carrière de l’artiste catalan par plus de 60 oeuvres.
Monaco : la Villa Paloma rend hommage à l'artiste Joan Mirό et présente une exposition exceptionnelle composée de 64 oeuvres. À découvrir jusqu’au 25 octobre.
Montée en un temps record, à l’initiative de la Fondation Albert II, dans le cadre de la 4ème édition de l’événement Planetary Health, dédié à l’Océan, la Terre et l’Humanité, grâce à la complicité du Nouveau Musée National de Monaco (NMNM), cette exposition est organisée par l’Estate Joan Mirό, Joan Punyet Mirό, petit-fils de l’artiste, et la Galerie Gmurzynska en collaboration avec la Successiό Mirό et la Fundaciόn Mapfre. Elle regroupe plus de soixante toiles, trois sculptures et un bel ensemble de collages et de dessins, et retrace toute la carrière de l'artiste catalan.
« Un tableau que mon grand-père a peint à Monaco revient à Monaco : 90 ans plus tard ! »
C’était en 1932 : Le parcours met particulièrement en lumière la création du Ballet Jeux d’enfants, dont Joan Miró conçut décors et costumes en 1932 pour la compagnie des Ballets Russes de Monte-Carlo, à travers un petit film d’époque où l’on voit l’emplacement du tableau sur la scène de l’Opéra Garnier… Mais cette exposition va bien-au-delà, on découvre les oeuvres radicales et moins connues des années 1960-70. Miró, la peinture au défi raconte l'inlassable persistance de l'artiste à se renouveler jusqu’à la fin de sa vie, à Palma de Majorque, le 25 décembre 1983.
"La peinture au défi" de Joan Mirό, une exposition vers la liberté à la Villa Paloma
Une visite commentée par le petit-fils de l’artiste…
Joan Punyet Mirό a rappelé l’amour de la liberté de son grand-père : « Pendant la première guerre mondiale, la guerre civile en Espagne, sous les bombes nazies, il n’a jamais cessé de peindre. Aujourd’hui, face à ce coronavirus, on annule, reporte des événements artistiques partout dans le monde, aussi je crois qu’il faut faire comme Mirό, aller au-delà de nos limites. C’est pourquoi j’ai tenu à ce que cette exposition ait lieu »
À la fois sensible et rebelle, deux forces qui pourraient paraître contradictoires, ont conduit le peintre à créer un langage très personnel qui a fait de lui un des artistes le plus influents du XXème siècle.
Une huile sur bois de 1973, aux enchères au profit de la Fondation Albert II
« Cet arbre est aussi vivant que les animaux. Il a une âme, un esprit. Ce n’est pas un tronc et des feuilles. J'ai l'impression d'être une plante, mes racines sont dans cette terre. La terre, la terre, rien d'autre que la terre. Quelque chose qui est plus fort que moi. » (Joan Miró, 1993).
Cette citation, à elle seule nous éclaire sur l’attachement réel de Joan Miró, à la terre, à la nature. C’est une des raisons qui on motivé son petit-fils à faire un acte concret au nom de son grand-père en faveur de la protection de l’environnement.
Informations Pratiques :
Exposition « Miró, La Peinture au défi » - Villa Paloma - Jusqu’au 25 octobre - Tous les jours de 10 heures à 18 heures- (Entrée 6 Euros - Chaque mardi, entre 12h30 et 14h, entrée gratuite et visites guidées.)
Photo à la Une : ©Successió Miró Adagp Paris 2020
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