Projection sur grand écran : Lawrence d’Arabie

Lawrence d'Arabie, sorti en 1963 en France, est un film culte qu'il faut voir et revoir. Un chef d'œuvre aux 7 oscars, dont celui de meilleur film et de meilleur réalisateur, pour son metteur en scène David Lean.

L'acteur Peter O'Toole est Lawrence d'Arabie

Jamais un film et un acteur n'auront été aussi proche de la complexité et de la profondeur d'une existence hors du commun.

Jamais un acteur n'aura incarné avec autant de subtilité et de finesse un héros légendaire.

Peter O'Toole en est le principal interprète.
Peter O'Toole est Lawrence d'Arabie, et Lawrence d'Arabie est Peter O'Toole.

Lawrence d'Arabie, un film culte toujours d'actualités

Un film qu'il faut voir et revoir

Un demi-siècle après sa sortie, à l'heure où les poudrières islamistes n'en finissent plus d'exploser à la face d'un occident décontenancé, le film "Lawrence d'Arabie" demeure plus que jamais d'actualité.

Si vous recherchez une expérience visuelle unique, où vos sens s'éveilleront, où les images vous sublimeront, où le manichéisme des héros vous interrogera et où le parfum de l'Aventure vous enivrera à jamais, le film "Lawrence d'Arabie" est le film qu'il faut voir et revoir tant il vous éblouira par sa splendeur cinématographique.

Lawrence d'Arabie, synopsis

Lawrence d'Arabie (Lawrence of Arabia) est un film d'aventures historique britannique de David Lean, sorti en 1963.

Histoire du film

Le film s'inspire de la vie de l'officier et écrivain britannique Thomas Edward Lawrence, surnommé « Lawrence d’Arabie », dont le rôle est interprété par l'acteur Peter O'Toole. C'est une adaptation du récit autobiographique Les Sept Piliers de la sagesse qui se concentre principalement sur la participation de Lawrence à la grande révolte arabe de 1916-1918.

Le film est une sublime étude d’un héros romantique de l’histoire britannique, à la fois profond, idéaliste et ambigüe.

Lawrence d'Arabie, genèse du film

Nous sommes en 1957, le producteur Sam Spiegel vient d'atteindre le pic de sa carrière avec le triomphe du "Pont de la rivière Kwai". En bon mégalomane, il cherche un projet susceptible de surpasser cette apothéose. Il s'en ouvre à son réalisateur fétiche de l'époque David Lean, et après avoir un instant réfléchi à un film sur Gandhi , ils s'orientent alors vers une fresque sur Thomas E. Lawrence. Fans de la première heure du livre passionnant, "Les Sept Piliers de la Sagesse" écrit par T.E.L en 1926, et partageant la même fascination pour le personnage, les deux hommes tombent rapidement d'accord en quelques minutes.

Après avoir acquis les droits des Sept Piliers de la Sagesse pour la somme colossale de 30000 livres, le producteur commande un script au coscenariste oscarise du Pont de la rivière Kwai, Michael Wilson.

Après quelques errements, c'est finalement le dramaturge Robert Bolt qui sera choisi et qui fera d'une banale hagiographie le premier "anti-biopic" du cinéma.

Lawrence d'Arabie et ses secrets

L’un des derniers films à avoir été tourné en Super Panavision 70mm

* Lawrence d’Arabie est l’un des derniers films à avoir été tourné en Super Panavision 70mm. Le Super Panavision 70 est une technologie de prise de vue utilisée entre 1959 et 1983, faisant appel à des objectifs sphériques (à contrario de l'Ultra Panavision 70) et à un négatif 65 mm, afin de permettre un tirage de copies 70 mm dans des conditions optimales. Le ratio image obtenu est du 2.20 : 1.

Durée de tournage : 23 semaines

* Le tournage durera 23 semaines et a eu lieu en Jordanie, en Espagne, en Syrie et au Maroc, on aura utilisé 53 kilomètres de pellicule, ce qui en fait un record.

Un triomphe aux Oscars

* Lawrence d'Arabie a raflé sept Oscars en 1963 : meilleur film pour Sam Spiegel, meilleure réalisation pour David Lean, meilleure photographie pour Freddie Young, meilleure direction artistique pour John Cox, John Stoll et Dario Simoni, meilleur montage pour Anne V. Coates, meilleur son pour John Cox et meilleure musique pour Maurice Jarre.

La présence de la reine Élisabeth

* La première mondiale du film eu lieu à Londres le 10 décembre 1962 en présence de la reine Élisabeth.

Peter O'Toole

Plusieurs acteurs auront été approché pour tenir le rôle de Lawrence D'Arabie, dont Dick Bogarde, Richard Burton, Marlon Brando, entre autres et Albert Finney fera même un essai pour le casting. Finalement c'est en voyant un petit film anglais "Le jour où on dévalisa la banque d'Angleterre", que Sam Spiegel remarque un jeune acteur irlandais débutant, inconnu du nom de Peter O'Toole.
Celui déclara par la suite : " que tout le monde voulait jouer le rôle, sauf lui...".

Lawrence d'Arabie et sa plus belle scène de tournage

Le film est parsemé de morceaux de bravoure, de la prise d'Aqaba, aux attaques contre la voie ferrée du Hedjaz, en passant par toutes les chevauchées fantastiques des bédouins durant le film...mais une reste dans la mémoire des cinéphiles.

Arrêt sur image

Le plus mémorable plan, le plus audacieux et le plus immersif jamais élaboré, est sans doute l'apparition quasi irréelle de Sherif Ali (Omar Sharif), dont la minuscule silhouette apparaît à l'horizon et entame son avancée à 800 mètres de l'objectif. Image et scène sublime qui est l'empreinte indelibile du génial David Lean.

Paroles de David Lean sur le film...

" Mes deux obsessions étaient de brosser le portrait le plus réaliste possible de Lawrence et de donner au spectateur l'impression d'éprouver physiquement toutes les sensations que procure le désert : la largeur, la profondeur, la chaleur, la solitude, la beauté ".

N'ayant aucun doute que David Lean a réussi au delà de toutes nos espérances, son film étant rentré depuis dans le Panthéon des splendeurs du 7ème Art...

Paroles de Sir Winston Churchill (1874-1965) sur l'homme...

“Je considère T.E. Lawrence comme l’un des plus grands hommes de notre temps. L’un des héros les plus insaisissables du XXème siècle. Je ne vois personne qui ne lui ressemble. Son nom vivra dans la littérature anglaise ; il vivra dans les annales de la guerre ; il vivra dans les légendes d'Arabie. "

Lawrence d'Arabie, un chef d’œuvre

Cité en exemple par les plus grands, de Martin Scorsese à Steven Spielberg ou Ridley Scott, Lawrence d’Arabie est devenu la montagne que personne ne peut plus gravir. Malgré quantité de chefs d’oeuvre tournés depuis 1962, aucun n’a atteint la perfection du film de David Lean. Lui-même n’abandonnera pas les superproductions (Le Docteur Jivago, en 1966, et La Route des Indes, en 1984), mais sans jamais atteindre cette perfection, rencontre unique entre un destin, une région et une vision artistique.

Paroles de Thomas Edward Lawrence...

" Tous les hommes rêvent mais pas de la même façon. Ceux qui rêvent de nuit, dans les replis poussiéreux de leur esprit, s'éveillent le jour et découvrent que leur rêve n'était que vanité. Mais ceux qui rêvent de jour sont dangereux, car ils sont susceptibles, les yeux ouverts, de mettre en oeuvre leur rêve afin de pouvoir les réaliser. C'est ce que je fis. "